- méfaire
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⇒MÉFAIRE, verbe intrans.Vieilli. Faire mal, commettre une action mauvaise, nuisible. Les animaux ont aussi le sentiment d'avoir méfait (PROUDHON, Propriété, 1840, p. 302). Celui-là doit scandaliser par ses pensées, qui a méfait par ses oeuvres (FLAUB., Tentation, 1849, p. 288). Elle n'a de sa vie méfait à quiconque. Et si bonne que pas un pauvre ne pourrait dire avoir passé devant sa porte sans qu'elle l'arrêtât (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 110).Prononc. et Orth.: [
]. Ac. 1694: mesfaire; 1718: meffaire; dep. 1740: méfaire. Selon Lar. Lang. fr. et GREV. 1964, § 701: surtout empl. à l'inf. Étymol. et Hist. 1130-40 (WACE, Conception ND, éd. W. R. Ashford, 251); qualifié de ,,mot usé`` par RICH. 1680, vx dep. Trév. 1704. Dér. de faire; préf. mé-.
méfaire [mefɛʀ] v. intr.ÉTYM. V. 1130, mesfaire; du préf. mé-, et faire.❖♦ Vx. Faire mal, commettre une action mauvaise.0 Apollonius — Je te raconterai d'abord la longue route que j'ai parcourue pour obtenir la doctrine; et si tu trouves dans toute ma vie une action mauvaise, tu m'arrêteras, — car celui-là doit scandaliser par ses paroles qui a méfait par ses œuvres.Flaubert, la Tentation de saint Antoine, Pl., t. I, p. 128.
Encyclopédie Universelle. 2012.